
LA DANSE DE SHIVA (1986) 75′ (France Inde)
Film de Lionel TARDIF
scénario : Lionel Tardif Manochhaya
images : Jacques Audrain
son : Jean Pierre Houël
Interprétation/danses : SWARNAMUKHI MANOCHHAYA
AMY SWANSON
Production : Boldnorth – Cyril Spitzer
Réalisation : Lionel Tardif
L’histoire :
Une danseuse américaine se rend sur les hauts lieux de la Danse en Inde du Sud en quête des origines du théâtre dansé de l’Inde, le BarathaNatyam. Elle rencontre et suit dans les temples les plus sacrés, coeur du Shivaïsme : Chidambaram sanctuaire de Shiva, Tanjore et Ranganata Swami sur l’îlot de la Cauvery à Trichy la grande danseuse de temple du pays du Tamil et danseuse d’Etat Swarnamukhi et son élève Manochhaya dansant pour les dieux. Petit à petit au rythme de la danse, l’artiste venue d’Occident découvre les canons de cette gestuelle ancestrale écrits dans les postures du corps, le langage des mains, les expressions du visage, le rythme des frappements de pieds, mais aussi inscrits dans la pierre des temples.
Elle observe dans les cérémonies les arcanes de ce langage universel. Mais lorsqu’elle repart a t-elle tout compris ? Car le message délivré par le dieu Shiva, le danseur de Chidambaram qui met par sa danse en mouvement l’Univers, et baratte les atomes ne s’apprend pas, il se capte dans le détachement et la grâce de l’être près à l’Eveil.
L’analyse :
C’est un document unique sur la dernière danseuse de temple du pays Tamoul : Swarnamukhi qui a pu être tourné grâce à elle et avec les autorisations des prêtres dans les temples les plus sacrés pour les hindous. Ce qui a été autorisé à un occidental avait été jusque là refusé aux Indiens. Car Swarnamukhi ne voulait pas que ces danses soient traitées dans le style « Bollywood » qui sévissait depuis bien longtemps en Inde.
Pour le film, un Hall de Danse fermé depuis fort longtemps à Chidambaram a été ouvert afin que les danseurs y exécutent la danse d’ouverture. En le voyant le grand indianiste Arnaud Desjardins devait écrire « quant au final c’est au delà de ce qu’on peut dire devant tant de beauté ».
Ici le réalisateur s’efface devant la création en train de se faire. Son rôle a été de prendre la distance nécessaire pour restituer la danse en optant pour le « plan moyen » qui laisse tout l’ensemble du corps évoluer dans l’espace et nous livrer ses expressions. Mais la construction du film obéit à une loi rigoureuse du temps quant à son rythme lent et méditatif afin de pouvoir entrer dans le coeur du public. En Inde on appelle cela « le Rasa » qui peut être traduit par l’émotion esthétique, mais c’est bien plus que cela encore. C’est la saveur, la contemplation, ce qui rend la poésie possible.
Les poèmes qui accompagnent le film et qui sont dits par le comédien irakien Saadi Younis Bahri émanent de recherches faites par Manochhaya sur des textes sanscrits très anciens avec l’aide de l’indianiste Amala Devi.
Quant au réalisateur il a été touché très jeune par l’Inde, la danse et les grands textes de l’Inde dont ceux d’Ananda Coomaraswamy qui écrit à propos de la danse de Shiva :
« notre seigneur est le danseur qui telle la chaleur latente dans le bois à brûler, diffuse Sa puissance dans l’esprit et dans la matière et les fait danser chacun à son tour ».
Comme on l’a si bien dit, le Shiva danseur a pour théâtre le Cosmos.
La création de Lionel Tardif a été de nous emmener vers un rythme fondamental afin de concilier le Temps avec l’Eternité.
La presse :
Ce film a obtenu en 1991 à Sofia, en Bulgarie le Grand Prix du C.I.D.A.L.C. : le Comité International pour la Diffusion des Arts et des Lettres par le Cinéma.
En 1988, des extraits ont été présentés sur France 3 dans une émission consacrée à l’astrophysicien Hubert Reeves.
Le film a été présenté plusieurs fois à L’Unesco et notamment dans la cadre de « l’Année de l’Inde en France ».
Projections dans des lieux prestigieux : L’ONU, l’Université de Floride (USA) à leur demande, l’Université d’Evora (Portugal), l’Université de la Sorbonne, le Musée Guimet, au Festival International des musiques sacrées du monde à Fès (Maroc).
Des présentations dans différents centres culturels, en Belgique, Suisse, Ile de la Réunion et en France. Il a été présenté au festival Film et Spiritualité de Paris et à la Cinémathèque française.
Quelques extraits de presse :
Le Courrier de Genève :
« Un film exceptionnel : La Danse de Shiva, tourné dans les temples eux mêmes . On y voit notamment, filmée pour la première fois la « Danse du Serpent », évocation de la montée de la Kundalini, dans le corps humain ».
Le Réunionnais (Ile de la Réunion) :
« Tous ceux qui affectionnent la culture et l’art indien ne peuvent pas manquer le dernier long métrage de Lionel Tardif. Car la Danse de Shiva est sans doute l’un des films sur l’Inde les mieux primés de ces dernières années et le dernier témoignage vivant de celle qui fut la plus grande danseuse de l’état du Tamil Nadu, la seule à avoir dépassé le sommet de son art au prix de terribles souffrances physiques : Swarnamukhi (Visage d’Or) ».
La Nouvelle République du Centre Ouest :
« Lionel Tardif est le premier cinéaste au monde à avoir pu filmer certaines cérémonies des sanctuaires du shivaïsme… Il faut voir en entier le déroulement de cette danse qui évoque la montée de Kundalini, c’est à dire de l’énergie la plus secrète conduisant Swarnamukhi à un étonnant détachement du corps et de l’esprit, alors qu’elle est en train de réaliser une performance à couper le souffle ».
Journal des Rencontres Internationales Henri Langlois :
« Les danses sont exécutées par Swarnamuki, l’unique danseuse d’état nommée à vie. Elle est la seule à exécuter les karanas, les poses les plus compliquées inscrites dans la pierre des temples dravidiens. A ses côtés, sa disciple Manochhaya assure un lien possible entre l’Orient et l’Occident puisque française. Son talent vient d’être confirmé par l’Unesco. »
Revue de la Cinémathèque française – le cinquantenaire – l’Année de l’Inde (1986) :
« La Danse de Shiva de Lionel Tardif a été présenté avec « Le fleuve », de Jean Renoir,
« Le tombeau hindou », de Fritz Lang,
« l’Inde fantôme » de Louis Malle,
et « Tusk » d’Alejandro Jodorowsky, dans le cadre d’une sélection établie par la Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque française. »

7 VOYAGES EN OMAN (2004) avec Saadi Younis Bahri
Le Sultanat d’Oman est un pays dont les origines remontent à la nuit des temps, pays de Sindbad le marin mais aussi pays de Légendes sur la route de l’encens. Pays des Bédouins dont les chameaux connaissent le Nom de Dieu c’est pourquoi ils ont le regard si hautain. Pays aussi où se trouve la ville d’Ubar dont les origines se situent avant le déluge de Noé. Pays aussi où les plus belles races de chevaux au monde ont appris à danser dans les écuries royales du Sultan Qaboos. Pays où des aventuriers,des voyageurs découvreurs de terres nouvelles,des ambassadeurs royaux,parfois des envahisseurs portugais qui ont laissé quelques traces sans grandes importances,mais qui ont tous célébrés ses gens comme accueillants et chaleureux.
Pays enfin où l’or noir a permis de faire de ce pays un état moderne en respectant les traditions grâce à un Sultan éclairé.
En 2004 le gouvernement omanais après m’avoir reçu comme un prince m’a demandé d’écrire une histoire de leur pays depuis ses origines si lointaines jusqu’à l’ère moderne.
Un homme chaleureux Ahmed Shafari m’a emmené dans les différentes régions de l’Oman aux multiples facettes afin que puisse écrire mon histoire.
Fin 2004 nous commencions à tourner avec mon équipe le film avec beaucoup d’enthousiasme.
Prenant comme fil conducteur les voyages de Sindbad le Marin nous nous sommes enfoncés dans les déserts, les villages, les montagnes, les ports et les villes de ce pays pour en restituer ses métamorphoses et son histoire.
C’est avec beaucoup de joie que je l’ai célébré car nous avons vraiment été conquis par ses habitants et ce que nous avons vu et compris.
Deux versions ont été faites de ce film la première pour la télévision omanaise, et une autre plus courte pour la télévision française : la 5 et Arte.
La version où j’ai mis mon cœur est la première, l’autre étant une histoire de compromis comme c’est souvent le cas chez nous, l’auteur n’y étant que peu respecté.

Mascate – l’élan et la grâce
Le directeur de la télévision omanaise Nasser Sibani nous a dit que « c’était une grâce d’habiter le Sultanat d’Oman« , traduisant ainsi le sentiment de beaucoup d’omanais.
Le titre de ce film a germé à partir de là car cette déclaration est profonde : La grâce de pouvoir vivre ici paisiblement depuis l’arrivée d’un jeune sultan voici quarante ans maintenant.
A Mascate, la capitale, et en Oman en général, la douceur de vivre est palpable à tous moments. Elle se traduit par l’amabilité, la tempérance, la tolérance dans les points de vue, le sens de l’accueil et par l’hospitalité. Ces vertus sont enracinées et constatées par de nombreux témoignages de voyageurs et de navigateurs recueillis depuis la nuit des temps.
De surcroît, les quarante ans de règne d’un prince éclairé qui ne gouverne pas pour satisfaire une ambition personnelle mais pour apporter à un peuple la plus douce façon de vivre, est assez unique dans les annales de l’histoire.
Mascate est un carrefour au milieu de trois mers où de nombreux navigateurs se sont croisés bien avant le début de notre Ère. De ce fait, Oman est un peuple de marins. Ici les visiteurs et les commerçants sont tous venus des mers
C’est aussi de là que part le sultan pour consulter son peuple dans les montagnes, les déserts, les oasis et c’est ici qu’il revient.
Dans cette ville se synthétise aussi la défense des traditions voulues par le Sultan et l’Élan pour la modernité dans le sens de répondre à toujours plus de justice et à ce bien être tant recherché.
Oman est aussi une Terre de légendes, où se croisent l’histoire de Sindbad le marin issue des Mille et une nuits, mais aussi toute une richesse archéologique qui remonte parfois à plus de cinq millénaires. Des archéologues de différents pays font petit à petit ressurgir ce lointain passé.
Le mythe de l’Arabie heureuse que l’on situait autrefois au Yemen, se révèle au fil du temps émaner des côtes de Majan, l’ancien nom d’Oman
Le film nous emmène dans cette magie qui est palpable dans les rues de Mascate, dans les villages, les oasis, les côtes ,les montagnes et jusqu’aux sables des déserts.
Le tout est ponctué par les cinq prières de l’Islam, un islam ancré dans les richesses du Coran, un des grands textes sacré de l’humanité et porteur dans ce pays d’un sens spirituel profond.
Dans un condensé de 46 minutes ce film montre la réunion de l’élan et de la grâce dont l’épicentre est la capitale Mascate qui distille ses effets comme une source rayonnante jusque dans les coins les plus reculés du pays.
3_Mascate_-lélan-et-la-grâce_Article-revue-Acropolis-avril-2011
La Sphère d’Or (2019)

Ce film a été réalisé à l’occasion du cinquantenaire d’Auroville. C’est une création totalement personnelle sur cette ville expérimentale, peuplée aujourd’hui de 2200 habitants représentant 50 nationalités.
Ce film est habité par la pensée de Sri Aurobindo et de la Mère, sa compagne spirituelle. Cette ville est animée par la volonté de répondre à une autre forme d’humanité afin de déboucher sur un monde meilleur, fraternel, non centré sur l’égoïsme et l’individualité.
Il a été conçu comme un chant et construit sur les quatre éléments.
Ce que j’ai essayé d’y mettre aussi : une âme et une vision de l’homme, du monde et de l’univers, telle qu’Aurobindo l’avait sentie.
Les passeurs de gué (2020)
MÂHÂVIRA, LE DERNIER GRAND GUIDE JAÏN DE NOTRE ÈRE ACTUELLE, TRANSMIT LA CONNAISSANCE DE L’ÉTERNITÉ D’UNE CRÉATION QUI NE CONNAÎT NI COMMENCEMENT NI FIN.AINSI, LA CONCEPTION JAÏNE DE L’UNIVERS SEMBLE ÊTRE EN RÉSONANCE AVEC LA SCIENCE DE POINTE. LE TEMPS DE NOTRE UNIVERS TOUCHERAIT À SA FIN ET COMMENCERAIT LE TEMPS DE L’UNIVERS QUI LUI EST ATTACHÉ.DANS LES TEMPLES JAÏNS VEILLENT LES JINAS, LES GRANDS GUIDES DE L’ÉTERNITÉ QUE VIENNENT CONSULTER CHAQUE JOUR LES MOINES, LES NONNES ET LES LAÏCS. CE SONT LES PASSEURS DE GUÉ D’UNE HUMANITÉ À UNE AUTRE.CES LIEUX DE CULTE SONT, PARMI LES MERVEILLES LÉGUÉES À L’HUMANITÉ, DES SPLENDEURS RAREMENT ÉGALÉES DANS LE MONDE.LA FOI DES JAÏNS, DONT LES PRÉCEPTES SONT LA NON-VIOLENCE, LE VÉGÉTARISME ABSOLU ET LE PLURALISME DES POINTS DE VUE, FIGURE EN TÊTE DES PLUS HAUTES EXPRESSIONS ÉTHIQUES ET SPIRITUELLES JAMAIS DÉCOUVERTES PAR L’HOMME.
Livre d’Or
- « Lionel Tardif est non seulement un érudit remarquable sur l’histoire du cinéma et des arts de l’Inde, mais aussi le réalisateur d’un documentaire de création éblouissant, sur l’actualité brûlante et sans frontières, d’un des chemins spirituels les plus anciens de l’Inde : le jaïnisme. La sérénité contagieuse qui émane de chaque plan, les pratiques de la non-violence révélées par des séquences savamment rythmées d’images d’archives, l’infini respect pour tout être vivant que la caméra capte jusqu’aux moindres jeux de lumière qui caressent les visages millénaires de marbre sculpté ou les pieds écorchés des pèlerins, tout ce tissage original d’un pan de l’histoire de l’Inde très méconnu, ressource chacun de nous de manière urgente autour des valeurs fondamentales de l’interdépendance, et nous questionne radicalement sur la place que nous donnons dans notre vie à l’amour, au sacré, à la création et à la liberté d’esprit ».
Katia Légeret, professeur des universités en philosophie de l’art, chercheur spécialiste des théâtres dansés de l’Inde, directrice du laboratoire de recherche en arts (EA1573) à l’université Paris 8, écrivain, et artiste de Bharata-Natyam.
- « Je veux le revoir pour m’imprégner davantage de son propos, de sa luminosité, de sa douceur, de son rythme, de sa musique, de la beauté de ce qui nous est montré ; un baume pendant cette période de remise en question.
Ce film et le discours du rossignol m’aident à vivre »Rock Demers, producteur de cinéma et scénariste, co-fondateur de la Cinémathèque du Québec, Prix François Truffaut.
- » Les Passeurs de Gué, c’est un travail de toute une vie qu’ils entreprennent !
Les images, les chants et la musique sont sublimes. Pour tout aspirant sincère de parvenir à libérer l’esprit, le message est clair, il est nécessaire de découvrir sa nature profonde, dans cet espace silencieux où il n’y a ni commencement ni fin. Je souhaite vraiment le revoir »Michèle Hernandez, Depuis la découverte de Jiddu Krishnamurti en 1982, propose des cercles de réflexion autour de son enseignement.
- « Les Passeurs de Gué, une musique divine.
Les images de la préface et surtout l’épilogue sont vraiment bien choisies pour donner le message spirituel, qui m’a vraiment touché. Mon souffle fut coupé par l’architecture anonyme, quel honorabilité de travail pour ceux qui n’ont pas laissé leur ego les gouverner. C’est admirable. »Géraldine Snell, Youtubeuse australienne, proche des animaux
- « Il m’a donné envie de repartir en Inde pour découvrir ces temples magnifiques et me re baigner dans cette ambiance si particulière que l’on vit lorsque on en visite un.
L’image du jaïn à l’agonie, dépouillé de tout matériel propre à l’existence, suivie de l’image du fœtus m’a replongé dans le cycle des réincarnations.Le sujet soulève un paradoxe propre à notre culture catholique ; nos figures spirituelles (pour la plupart) protègent leur foi derrière les hauts murs de leur monastère. Les jaïns font l’inverse et vont à la rencontre de l’autre pour apporter leur message de paix, ils sont accessibles.Une vie ne suffit pas pour créer ou expérimenter tout ce qui nous arrive.Mais n’a-t-on qu’une vie ? L’impatience n’est plus de mise si on accepte ce cycle infini. »Isabelle Desnoyelles, écrivaine et voyageuse
- « J’ai regardé votre film avec intérêt. J’y ai appris bien des détails sur le jaïnisme. Les scènes sont inspirantes et le film très artistiquement plaisant à l’œil. »
Mado Sauvé, enseignante en biologie, arts martiaux, l’éducation et le plein air dans le secondaire, l’université et l’éducation des adultes. Exploratrice de l’exopolitique. (Québec)
- « Ce film fait ressortir avec beauté l’univers sacré des jaïns, la présentation des temples sculptés de marbre, des cérémonies pour se convertir à cette religion qui prône la non-violence et le détachement matériel nous transporte dans un monde mystérieux qui porte à réflexion. »
Martine Veilleux, diplômée (études supérieures en éducation somatique à l’Université du Québec). Enseigne et a écrit un livre sur la Gymnastique Emotionnelle.
- « Des images et des musiques d’une grande beauté. Un film profond et riche de belle spiritualité. Le Jaïnisme éclaire un chemin possible vers un monde plus humain et plus respectueux de la vie. »
Gaby Odeimi, musicien, compositeur, arrangeur ; artiste libanais.
- « Les Passeurs de Gué, un splendide film de par les images, la musique et le message.
L’œuvre de Lionel Tardif (films, livres, actions artistiques et culturelles) est toujours porteuse de messages lumineux et de grande profondeur.Cet hommage au Jaïnisme dont les principes : vérité, non-violence, respect absolu envers toute forme de vie, même la plus simple, nous confie une belle leçon d’humilité et appelle à l’éveil de l’être humain vers une conscience plus élevée. Cette proposition contraste avec la vision de l’homme comme le centre du monde, et qui induit dans nos sociétés actuelles, la marche aveugle vers le profit, la technologie et le pouvoir. J’ai reçu ce film comme une respiration, une méditation qui interroge la conscience et la juste place de l’homme en connexion avec la vie et le vivant. Une touchante qui nous invite à nous unir à l’Univers et aux cycles de la mort et de la vie. » Rym Charabeh, danseuse, chorégraphe et danse thérapeute, Master de Psychologie Clinique – Université Paris V René Descartes. Danses mystiques et Mythologie pour créer du lien ; artiste syrienne.
- « Le film est vraiment fantastique. Les images sont magiques.
Ne pas posséder et ne pas tuer.
Les jaïns s’endorment sous les couvertures du ciel et marchent sans voiture, quelle que soit la distance. Lors de la remise des Écritures, il est sublime de choisir la vie dans leur vie. Les jaïns ne sont pas tombés dans le monde de la tentation d’Adam et Ève, dans le jardin d’Éden. »
Mihye Kim : Cogito Production, série de documentaires et de reportages pour la chaîne coréenne KBS (Korean Broadcasting System). Productrice et réalisatrice. Correspondante de la télévision coréenne à Paris pendant 10ans.
- « Passeurs de gué » ressemble apparemment à un documentaire filmé sur la spiritualité jaïne méconnue en Occident. Ce premier degré séduira l’amateur d’exotisme. On trouve au début du film les codes du genre : présentation pédagogique, visite des lieux saints, hommage aux grandeurs nées de cette tradition très ascétique.
Mais Lionel Tardif procède en cinéaste. En montrant l’aspect très cinématographique du jaïnisme, il fait ressortir sa portée universelle, en quoi son message touche chacun. Au cœur du film, deux personnages produisent un basculement dramatique. Il a choisi de montrer le renoncement au monde et l’entrée dans la vie monastique du plus beau jeune homme, de la plus belle jeune femme. Quel art, mieux que le cinéma, est à même de nous émouvoir à ce point ? Les dernières danses mondaines des deux impétrants, leur beauté irrésistible, la magnificence de leur parure, nous bouleversent. Nous savons qu’ils vont renoncer au monde, cela déchire et enchante la foule réunie et nous autres spectateurs. La caméra suit furtivement les adieux bouleversants à la famille, la tonsure, le renoncement aux mirages et passions, pour atteindre la plénitude.
Or combien de films évoquent cela par la négative ? Le cinéma nous déchire souvent en montrant un feu d’artifice de passions qui débouche sur l’illusion, avec le mot « Fin ». Le cinéma sacré de Tardif dépasse ici le cinéma profane ou de divertissement. Il montre qu’après les larmes d’échec humain, il y a une voie d’héroïsme et de victoire. Le jaïnisme est d’ailleurs la religion des vainqueurs. « Passeurs de gué » nous invite à penser que notre société n’est pas perdue. Elle a en son sein des héros qui travaillent à élévation, se détachant du monde pour nous ouvrir un chemin vers la perfection. Ici, le regard du cinéaste montre que la vie spirituelle est une action dramatique au sens profond, c’est-à-dire théâtrale. L’apparent détachement est une épopée silencieuse qui embrasse notre réalité misérable, la transpose, puis rejoue la pièce sur un plan de conscience plus élevé. Les grands cinéastes ont montré cela dans leurs films, ainsi Ben-Hur croisant Jésus : l’arrière-plan divin derrière le premier plan des apparences. Le jaïnisme se révèle le grand ami des cinéphiles.
Laurent Ladouce : Directeur de recherches à la Fédération pour la Paix Universelle.
Écrivain : Vers un développement mondial – Radiographie d’une humanité souffrante. Le Projet Paksé au Laos.
LE FLEUVE QUI S’ENVOLE VERS LE CIEL (2022)

Des chemins de vie, des destins pour témoigner de l’empreinte de Dieu sur la terre… C’est le long de deux rivières et d’un fleuve qu’ils se sont passés, existent et perdurent.
La Vierge Marie et l’Ange de l’Annonciation naissent de ces eaux, accompagnent leurs cours, en y faisant vivre des lieux encore vierges de toute souillure.
La Creuse est bénie par les moines de Fontgombault et la Vierge couronnée à Argenton ; la Vienne, qui reçoit les prières transportées par la Creuse, accompagne Jeanne d’Arc dans sa gloire à Chinon et à Orléans. Puis à son tour, la Vienne va rejoindre le fleuve royal, La Loire, à Candes où notre grand Saint Martin et thaumaturge, qui a vécu sur ses rives, est venu finir ses jours terrestres.
Cette Loire couleur de lin, aux blancs châteaux, a bercé la mélancolie d’une grande dame de France, profondément pieuse, Anne de Bretagne qui fut deux fois reine. C’est là aussi, à Amboise, que l’un des plus grands génies de notre humanité, Léonard de Vinci, a fini ses jours, sous la protection du Roi François Ier, en parachevant son œuvre avec La Joconde, la Sainte-Anne et Saint-Jean-Baptiste qui annonce la venue du Christ.
Au fil de l’eau, un voyage spirituel pour ce centrer sur la Mémoire Vive, la beauté du monde, l’Essentiel.
L’ÂME PORTUGAISE
LES DÉCOUVERTES – FATIMA – LE CINQUIÈME EMPIRE

L’Âme Portugaise est un film de création. Une œuvre de création réunit des images personnelles avec des images de réalisateurs, de chercheurs, de poètes, en résonance avec le thème développé, que j’ai voulu vous livrer.
L’Âme Portugaise chante, à travers le Fado, la vie d’un peuple dont Lisbonne est le berceau. C’est pourquoi il est le cœur, les muscles de ce film. Dans le Fado se trouve une information secrète et divine qui conduit à la transcendance. Cela s’appelle la Saudade. Le soleil d’or du Fado apaise toutes les blessures et Saudade est l’esprit de la terre du Portugal.
Le film va à la rencontre de trois thèmes fondamentaux.
Les Découvertes maritimes qui ont, pendant deux siècles, permis au Portugal d’être le maître incontesté des océans et du monde. Les caravelles portèrent la Croix Templière, devenue l’Ordre du Christ, sur toutes les mers du globe. Les cinq écussons, qui ornent les armes du Portugal, portent les cinq besants dont chacun est chargé des cinq plaies du Christ. L’origine : Dom Afonso Henriques, premier grand roi du Portugal, reçut en rêve la vision du Christ à Ourique, en 1139 de notre ère, qui lui dit : « Je suis le fondateur et le destructeur des royaumes de la terre et je veux fonder, en toi et en ta descendance, un royaume à moi qui répande mon Nom par les nations lointaines. » Le Christ lui avait annoncé qu’il ferait de son royaume le royaume de la mer pour transmettre au monde son
message universel et le Cinquième Empire.
Le Cinquième Empire sera la mission du Roi caché, l’encoberto (le Recouvert), qui sortira de l’histoire lorsque l’humanité basculera d’un cycle à un autre.
Le miracle de Fatima semble être le signe avant-coureur de la fin d’une ère décadente. A Fatima, la Vierge Marie, dans un avertissement solennel qui devient ultime, en pleine guerre de 14-18 et au moment de la révolution bolchévique, fit danser le soleil devant 70 000 personnes, en signe de la Puissance absolue de Dieu.
Toute la profondeur qu’exprime la Saudade.
Lionel Tardif

MÂHÂVIRA, LE DERNIER GRAND GUIDE JAÏN DE NOTRE ÈRE ACTUELLE, TRANSMIT LA CONNAISSANCE DE L’ÉTERNITÉ D’UNE CRÉATION QUI NE CONNAÎT NI COMMENCEMENT NI FIN.AINSI, LA CONCEPTION JAÏNE DE L’UNIVERS SEMBLE ÊTRE EN RÉSONANCE AVEC LA SCIENCE DE POINTE. LE TEMPS DE NOTRE UNIVERS TOUCHERAIT À SA FIN ET COMMENCERAIT LE TEMPS DE L’UNIVERS QUI LUI EST ATTACHÉ.DANS LES TEMPLES JAÏNS VEILLENT LES JINAS, LES GRANDS GUIDES DE L’ÉTERNITÉ QUE VIENNENT CONSULTER CHAQUE JOUR LES MOINES, LES NONNES ET LES LAÏCS. CE SONT LES PASSEURS DE GUÉ D’UNE HUMANITÉ À UNE AUTRE.CES LIEUX DE CULTE SONT, PARMI LES MERVEILLES LÉGUÉES À L’HUMANITÉ, DES SPLENDEURS RAREMENT ÉGALÉES DANS LE MONDE.LA FOI DES JAÏNS, DONT LES PRÉCEPTES SONT LA NON-VIOLENCE, LE VÉGÉTARISME ABSOLU ET LE PLURALISME DES POINTS DE VUE, FIGURE EN TÊTE DES PLUS HAUTES EXPRESSIONS ÉTHIQUES ET SPIRITUELLES JAMAIS DÉCOUVERTES PAR L’HOMME.