NOVEMBRE 2024

 Les activités de Marie-Dominique Bruno

 Les activités de Lionel Tardif



Au siège de notre association

7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Analyse d’extraits de films et débats


Jeudi 7 novembre 2024

TROIS CINÉASTES FRANÇAIS :

ANDRÉ CAYATTE, HENRI-GEORGES CLOUZOT, JULIEN DUVIVIER

TROIS GRANDES COMÉDIENNES :

ANNIE GIRARDOT, BRIGITTE BARDOT, DANIELLE DARRIEUX

  • ANDRÉ CAYATTE  MOURIR D’AIMER (1971)

    avec Annie Girardot, Bruno Pradal, Claude Cerval, Jean Bouise, François Simon, Monique Mélinand, Nathalie Nail

    Scénario : Pierre Dumayet, André Cayatte

    images : Maurice Fellous

    musique : Jorge Araujo-Chiriboga

  • HENRI-GEORGES CLOUZOT  LA VÉRITÉ (1960)

    avec Brigitte Bardot, Charles Vanel, Paul Meurisse, Sami Frey, Marie-José Nat, Louis Seigner, Fernand Ledoux, Jacqueline Porel, René Blancard, Jacques Perrin

    Scénario, adaptation, dialogues : Henri-Georges Clouzot

    Images : Armand Thirard

    Musique : Jean Bonal, Gaber-Tenco

  • JULIEN DUVIVIER MARIE OCTOBRE (1959)

    avec Danielle Darrieux, Paul Meurisse, Serge Reggiani, Lino Ventura, Bernard Blier, Daniel Ivernel, Paul Guers, Robert Dalban, Paul Frankeur,

    Noël Roquevert, Jeanne Fusier Gir

    Scénario : Julien Duvivier et Jacques Robert, d’après son œuvre

    Dialogues : Henri Jeanson

    Images : Robert Lefebvre

    Musique : Jean Yatove

    Décors : Georges Wakhevitch

Dimanche 24 novembre 2024

Theo  Angelopoulos (1935- 2012)

LE REGARD D’ULYSSE (1995)

RASOULOF MOHAMMAD – LE DIABLE N’EXISTE PAS (2021)

NOTE – LE CINÉMA IRANIEN

Septembre 2024

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Analyse d’extraits de films et débat

CITATION DE CHATEAUBRIAND POUR ILLUSTRER MES CHOIX DE FILMS :
« IL NE FAUT PRÉSENTER AU MONDE QUE CE QUI EST BEAU ; CE N’EST PAS MENTIR À DIEU QUE DE NE DÉCOUVRIR DE SA VIE QUE CE QUI PEUT PORTER NOS PAREILS À DES SENTIMENTS NOBLES ET GÉNÉREUX »
Vicomte de Chateaubriand

6/7 SEPTEMBRE

 GUERRE ET PAIX (1966- 2018) Russie de Serguei   BONDARTCHOUCK 

Dimanche 22 septembre 2024

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HOMMAGE À ALAIN DELON : TROIS VISAGES D’UN COMÉDIEN

On a écrit et dit beaucoup de choses sur Alain Delon, sur sa beauté, les nombreuses femmes qu’il a conquises l’espace d’un instant, sur son arrogance, ses provocations, l’affaire Markovic, son esprit samouraï, d’où le film…ses amitiés solides, dont celle avec Jean-Marie Le Pen qui ont fait beaucoup jaser, et plein d’autres choses encore.

Ce que je veux retenir ici c’est que cet homme, à l’enfance difficile, qui n’avait qu’un certificat d’études et un C.A.P. de charcutier, a réussi au cinéma car il avait l’instinct du jeu en lui qui ne s’apprenait pas car il était déjà dans son corps.

Le réalisateur français Alain Cavalier, qui l’a fait tourner dans son film « L’Insoumis », a dit sans doute l’essentiel :  » Il prenait possession de l’espace comme un animal…à tel point que j’avais l’impression de cadrer non point une bête de scène, mais un vrai animal, avec ce corps parfaitement proportionné et sa constante justesse, digne d’un cheval, qui ne peut être faux. »

Alain Delon est devenu grâce à son aura l’un des comédiens les plus célèbres au monde. Il a construit sa propre légende.

Voici trois films que j’ai choisis, parmi tant d’autres, qui nous montrent son talent immense sous différentes facettes.

RENÉ CLÉMENT PLEIN SOLEIL (1960)

LUCHINO ISCONTI ROCCO ET SES FRÈRES (1961) I

GEORGES LAUTNER MORT D’UN POURRI (1977)

RAPPEL

Les films de Lionel Tardif

Les livres

MARDI 27 AOÛT 2024

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Analyse d’extraits de films et débat

SOIRÉE CHANT, MUSIQUE ET DANSE :   LA CALLAS ET LA JOTA

Depuis quelque temps je voulais vous proposer une soirée qui réunit ces trois arts majeurs, des arts qui nous emmènent souvent dans des dimensions intemporelles.

Mais il me fallait réunir des spécialistes pour qui ces arts scéniques sont une « seconde vie ».

Je vous avais déjà présenté des films de Carlos Saura qui consacrait la deuxième partie de son œuvre cinématographique à mettre en valeur ces chants, ces musiques et ces danses traditionnelles en Espagne, son pays d’origine, mais aussi au Portugal et en Argentine.

Et j’ai découvert la Jota, un art qui m’a particulièrement touché et fasciné. Il en a fait, sans doute, son plus beau film. 

Puis, toujours en quête d’absolu, j’ai découvert ce film sur Maria Callas la plus grande diva de l’histoire de l’Opéra, un art majeur qui a traversé les époques. Se rendre à l’opéra a toujours été, dans l’histoire de l’art, aller à une messe culturelle pour y entendre parler le Créateur.

Maria Callas avait cette dimension mystique inoubliable. Entendre Norma, Tosca, ou Carmen et nous partons dans les prairies d’or du chant classique.

Et il y a eu Franco Zeffirelli (le Christ, François d’Assise et Roméo et Juliette le couple éternel, personnages sacrés qu’il fit jaillir de sa caméra) qui avait dirigé plusieurs opéras de Maria Callas et construit plusieurs de ses costumes scéniques.

Mais parlons un peu de Maria Callas. D’origine grecque, elle naquît en 1923 et vécut pendant 10 ans une histoire d’amour, comme certains de ses personnages chantés, avec l’armateur Aristote Onassis

Dans les années 40, alors qu’elle n’a que 17 ans, elle chante pour les soldats allemands et italiens et on découvre sa voix prodigieuse et exceptionnelle. C’était un phénomène vocal et une tragédienne de génie, « la Gioconda » de Ponchielli -dirigée par le chef Tullio Serafin dans les arènes de Vérone le 2 août 1947 – la consacre comme Étoile. En 1958, Maria Callas, avec « Norma« , ouvre la saison de Rome et triomphe à Paris dans « Tosca« . Elle portait en elle l’image même de la « Traviata« , la passion comme une ombre qu’elle joue en 1955 à la Scala de Milan et entre dans sa légende. Elle fut dirigée, à cette date mémorable, par le grand Carlo Giuliani dans une mise en scène de Luchino Visconti. Cet opéra est entré dans l’histoire ; Violetta, modèle du romantisme, trouve la rédemption dans l’amour, mais femme objet ballottée par la passion et le désir des hommes, elle s’épuise face à la fatalité, bien que son rayonnement nous conduise dans les cimes.

Elle triomphe au Covent Garden, en 1965, avec de nouveau « Tosca« .

Fausse note vite oubliée elle tourne avec Pasolini « Médée » au cinéma en 1969. Le récital du Japon, en 1974, est de nouveau un sommet de son art de tragédienne.

Elle a joué une quarantaine de rôles dans une carrière relativement courte.

Elle eut une vie d’artiste flamboyante et une vie personnelle triste et tourmentée.

Elle nous quitte en 1977 à Paris, à l’âge de 53 ans : elle aurait absorbé trop de tranquillisants, mais personne ne peut affirmer cela.

CARLOS SAURA BEYOND FLAMENCO, LA JOTA (2017) Espagne

 FRANCO ZEFFIRELLI CALLAS FOREVER (2009) Italie

Samedi 10 août 2024

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Analyses d’extraits de films et débats

LA MÉMOIRE PUIS LA RÉALITÉ

AVEC FRANCESCO ROSI ET BARBET SCHROEDER

« Voir clair et mourir » disait Francesco Rosi.

Le dernier des géants du cinéma italien est parti. Celui qui toute sa vie lutta contre la mafia au péril de sa vie. Enfant du néoréalisme, il avait inventé le film enquête politique (Salvatore Giuliano) et devint l’un des cinéastes les plus primés du monde.

« J’ai toujours– disait-il- ressenti une urgence à produire un cinéma qui pourrait aider à comprendre la réalité des choses, de la politique, de l’économie mais aussi de la criminalité, qui sont tous liés. »

Le directeur de la Mostra de Venise Alberto Barbera souligne « sa rigueur absolue, son refus du compromis combiné à un sens du récit et de la beauté visuelle. »

Roberto Saviano, l’auteur de « Gomorra », dira « Personne n’a su raconter le pouvoir comme lui. »

Assistant de Visconti sur « La terre tremble », il apprend à utiliser des acteurs non professionnels et les ressources d’un décor naturel.

De « Main basse sur la ville » : la mafia des hommes de pouvoir pour se faire élire, « Les hommes contre » : la crapulerie des généraux en 14/18, « L’Affaire Mattei » : un créateur de   l’industrie pétrolière utilise des moyens en dehors de la doxa, on l’élimine dans un accident d’avion, « Lucky Luciano » : les différentes facettes d’un célèbre mafiosi qui manœuvre les autres tout en étant manœuvré à son tour puis éliminé, « Cadavres exquis » : un président de la cour suprême italienne dit au policier qui a tout dévoilé : « Dans l’ exercice du pouvoir judiciaire  il y a quelque chose du  mystère religieux, du dogme inviolable : les responsabilités individuelles ont disparu ; on punit la masse au hasard, un sur dix« . Rosi a été menacé pour sortir ce film.

J’ai eu l’immense honneur de lui remettre le Prix du Cinéma de Patrimoine en 2005 à Vincennes. La dimension humaine de cet homme était contagieuse.


L’itinéraire de Barbet Schroeder fut lié très souvent à la prise de risque.

Son parcours est si singulier.

Il commence par être critique aux « Cahiers du cinéma », collabore avec plusieurs réalisateurs de la Nouvelle Vague française et travaille notamment avec Godard et Rohmer. Il comprend très vite que, pour être libre de tourner, il lui faut le contrôle de l’argent. Il crée la Maison de production du Losange.

Et il commence à réaliser une œuvre incroyablement hors norme et souvent dangereuse. L’originalité de cette œuvre le conduit sur presque tous les continents, aux marges du documentaire et de la fiction.

Il aborde tous les sujets scabreux et en prise directe avec notre civilisation. La drogue dans « More », l’alcool dans « Barfly », la dictature politique avec « Général Idi Amin Dada » où là il prend beaucoup de risques car tournant dans l’antre du diable ; le dictateur ougandais chargé de crimes monstrueux dans une scène joue au clown, en distribuant aux spectateurs présents beaucoup de mensonges et chacun y découvre la figure d’un être sanguinaire ; à Medellin en Colombie, il tourne « La Vierge des tueurs », où, dans cette ville gangrenée par la drogue, un garçon de 12 ans d’un seul regard vous abat d’une balle de revolver. La mort rôde dans chaque rue.  »L’avocat de la terreur, Raoul Vergès, » un être subversif, tout un ensemble de contextes politiques d’une époque qui ressemble si bien à la nôtre : Vergès défendit les pires assassins de l’histoire : Djamila Bouhired, militante du FLN, Klaus Barbie, officier SS, Carlos, bandit international, Pol Pot le Khmer Rouge des millions de morts, et bien d’autres de grande envergure mais moins connus. Vergès avait une conception toute personnelle de la justice ; pour beaucoup, il a quelque chose de monstrueux, mais pour Schroeder c’était réaliser un film sur l’histoire contemporaine.

Voici quelques exemples de sa filmographie, mais dans chaque film il essayait de révéler, en embuscade, l’histoire du monde.

Chapeau bas pour ce réalisateur qui prit parfois les risques les plus inouïs pour faire, avec un immense talent, ses films.

flèche simple bleueBARBET SCHROEDER  AMNESIA (2015) Suisse

flèche simple bleue FRANCESCO ROSI LA TRÊVE (1997) Italie

Mardi 30juillet 2024

 

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Inscription obligatoire en raison des places limitées

SOIRÉE CINÉMA – ÉTUDE D’UNE OEUVRE À PARTIR D’EXTRAITS DE FILMS

flèche simple bleue  BERNARD Raymond LES MISÉRABLES (1934) RAYMOND BERNARD

en début de soirée
LA DANSE D’ISHTAR
Une danse très ancienne du Summer présentée au Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine
créé par la danseuse syrienne RYM CHARABEH qui sera présente parmi nous (Vous pourrez échanger avec elle et son compagnon Gaby   (compositeur et chef d’orchestre libanais)

SOIRÉE DU DIMANCHE 21 JUILLET

Au siège de notre association

 

Inscription obligatoire en raison des places limitées

Technique cinématographique – Échanges à partir de courts extraits de films 
Comme chaque été nous ouvrons nos soirées cinéma.
Pour inaugurer ce cycle, je vous propose cet hommage au grand Howard Hawks, pilote de chasse pendant la guerre 14/18 puis pilote de courses automobiles avant de se lancer dans le cinéma.
Il ouvrit le bal cinématographique à la fin du muet avec surtout « A girl in every port » où il lança la sublime carrière de Louise Brooks avant sa rencontre avec Pabst et puis au début du sonore il tourna coup sur coup « La patrouille de l’aube’ et son « Scarface » avec Paul Muni, ce polar inouï qui en inspira tant d’autres, mais pas toujours avec le même talent.
Il est le seul cinéaste au monde qui a su aborder tous les genres avec le même bonheur : films historiques, comédies, comédies musicales, westerns, polars, fantastique, films de guerre. Ce tour de force vient d’une œuvre soutenue par une haute thématique.
 
 

17h45 RIO BRAVO (1959)

20h : repas. Chacun apporte sa participation culinaire

21h HATARI ! (1962)

Lundi 8 juillet 2024

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Technique cinématographique – Nouvelle journée d’échanges à partir d’extraits de films

TROIS FILMS D’AMOUR

10h : William DIETERLE  LE PORTRAIT DE JENNIE (1948)

2h15 : Déjeuner où chacun amène participation culinaire et boissons

14h30 : Toni BUI  TROIS SAISONS (2000) 

16h45 : Andreï KONTCHALOVSKY     MARIA’S LOVERS (1984)

Dimanche 23 juin 2024 HOMMAGE À STANLEY KUBRICK

Au siège de notre association

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La folie humaine en trois films :  LES SENTIERS DE LA GLOIRE, DOCTEUR FOLAMOUR, EYES WIDE SHUT. Faire la guerre ou mourir tout de suite, le délire d’utiliser la bombe atomique, les yeux grands fermés, le sexe et la mort.

L’œuvre de Kubrick me rappelle étrangement l’expérience que l’artiste contemporaine Marina Abramovic a faite à Naples dans une galerie d’art, expérience appelée « Performance Artistique« . Elle avait déposé sur une table 72 objets hétéroclites allant d’une rose à un pistolet chargé, un fouet, du parfum, un rasoir etc… Les spectateurs pouvaient se servir de ces objets sur l’artiste pendant 6 heures ; elle restait, tant que faire se peut, impassible. Ces membres de l’establishment artistique, plutôt cultivés, assistèrent à l’expérience avec leurs épouses. Au fil du temps, un certain air de sexualité a rempli la pièce : au bout de 3 heures, un homme a découpé mon chemisier avec des ciseaux puis me l’a enlevé, d’autres m’ont manipulée dans diverses poses, quelqu’un m’a entaillé le cou avec le couteau et m’a sucé le sang. Un petit homme a introduit la balle dans le barillet du revolver et l’a braquée sur mon cou. La majorité des femmes disaient à leurs hommes quoi faire à Marina, plutôt que de le faire elles-mêmes. Une série de grands et petits méfaits s’est poursuivie au fil du temps. Quelques-uns s’y opposaient. Au bout de 6 heures, Marina s’est levée et a marché vers le public en les regardant dans les yeux et les gens se sont enfuis pour éviter toute confrontation. « Cela m’évoque la parabole de Jésus », dit Pierre Jovanovic : ‘Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Mais pendant que les gens dormaient, vint un ennemi qui sema du mauvais grain au milieu des bons avant de disparaître. Quand la tige poussa et produisit l’épi de blé, la mauvaise herbe, l’ivraie apparut, elle aussi.

Les paysans suggèrent de l’enlever et le Christ de répondre : « Non, en l’enlevant vous risquez d’arracher en même temps le blé. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson et je dirai aux moissonneurs d’arracher d’abord l’ivraie et de la brûler. »

En regardant, « Orange Mécanique » « Shining » « Les Gladiateurs« , « Full Metal Jacket » et les films au programme, je perçois que, pour Kubrick, l’humanité semble polarisée en deux groupes : l’un constitué d’âmes plus ou moins négatives et un autre composé d’âmes plus ou moins positives.

Son œuvre est une interrogation sur la violence, la guerre, la conquête de l’espace (2001) et le sexe qui peut détruire les individus… « Barry Lyndon« , autre œuvre-clé qui se passe au siècle des Lumières, pour lui une époque minée où, derrière la façade de la fête, du luxe et des plaisirs, rôde la mort et la désintégration.

Ce très grand artiste, qui n’avait peut-être pas encore rencontré Dieu, a réfléchi sur l’art du cinéma et ses techniques comme nul autre en son temps. Les recherches qu’il a effectuées sur les transparences, les maquettes, différents effets spéciaux, sur le son direct avec des micros ultra légers, sur la lumière avec l’utilisation des objectifs Zeiss, ont été réfléchies pour mieux transcrire la réalité. Cet acharnement à restituer les choses telles qu’elles sont, reste inséparable d’une volonté de capter l’expression sensible d’une idée.

10h :  LES SENTIERS DE LA GLOIRE (1957)

   (12H15 Déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons)

14h15  DOCTEUR FOLAMOUR (1964)

  

16H30 : EYES WIDE SHUT (1999)

 

PROGRAMME CINÉMA DU DIMANCHE 14 JANVIER 2024

Voici nos activités pour janvier 2024.

Belle fête de fin d’année aussi !

Notre prochaine Assemblée Générale devrait plutôt avoir lieu courant février 2024.

Les activités avec Marie-Dominique Bruno

Les activités de Lionel Tardif

LES ANALYSES DE FILMS –Journées cinéma de janvier 2024

De 10h à 18h30 environ

Au siège de notre association

7, rue du Commandant Bazy 66000 PERPIGNAN

Inscription obligatoire en raison des places limitées

Dimanche 14 janvier 2024

LES GRANDEURS DU CINÉMA RUSSE

LES GRANDEURS DU CINÉMA RUSSE
Le cinéma russe est avant tout un art épique. Il est né de la Révolution d’Octobre 1917.
Dans l’euphorie créatrice qui a suivi, un immense mouvement artistique s’installe dans la jeune Union Soviétique. Pourquoi ne pas unir la peinture, la musique, le théâtre, l’architecture et le cinéma qui, ensemble, mélangés, donneront un art nouveau. On va même y joindre le sport, le cirque et le combat. Apprendre à maîtriser son corps, à réagir spontanément, à s’orienter librement dans l’espace.
Cette école nouvelle met au point une direction d’acteurs qui permette au comédien d’être en quelque sorte universel, qui peut jouer avec succès n’importe quel rôle. Cet enseignement nouveau prend forme et va réfléchir profondément sur les lois du montage (l’art de coller les plans pour construire une histoire). Il découvre les secrets de l’optique, donc une manière nouvelle de filmer. Enfin, ces artistes retrouvent l’équivalent des subtilités littéraires comme les assonances et les allitérations et utilisent les oblitérations visuelles. Ils enrichissent les travaux de décors, terrain réservé jusqu’alors au théâtre. Comme l’art nouveau en peinture, les formes explosent et en jaillissent des messages et des attitudes philosophiques insoupçonnées…
On peut dire que toute la grandeur du cinéma russe est née à Moscou entre 1920 et 1930. Elle est perpétuée aujourd’hui dans une école qui s’appelle le V.G.I.K. On peut dire que la grande majorité des films russes d’hier et d’aujourd’hui sont poétiques, épousent les mouvements de l’histoire et sont des chants pour l’homme. Ils en mesurent le temps.
Grigori Tchoukhraï, Mikhail Kalatozov et Sergueï Bondartchouk, dont nous montrons trois
oeuvres majeures ici, sont les dignes représentants de cette école.

10h LA BALLADE DU SOLDAT (1959)  Tchoukhraï

12h : déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons

14h : SOY CUBA (1964) Russie/Cuba de Mikhail KALATOZOV

16H45 GUERRE ET PAIX (1966) Russie de SERGUEÏ BONDARTCHOUK

Jeudi 25 Janvier 2024

DEUX GRANDS VISIONNAIRES DE L’HISTOIRE DU CINÉMA

ANDREÏ TARKOVSKI ET AKIRA KUROSAWA

Deux anecdotes sur la dimension de ces artistes et de leurs œuvres.

Lorsque Andreï Tarkovski est décédé, son ami le grand musicien Mstislav Rostropovitch est venu spécialement de Los Angeles pour jouer une messe de Jean Sébastien Bach à la Cathédrale Notre Dame de Paris pour ses obsèques. La sépulture de Tarkovski est au Père Lachaise.

Andreï Tarkovski raconte l’histoire d’un homme qui croit en la bonté et à la tendresse dans un monde dur et cruel. Andreï Roublev ne peut croire que Dieu se venge de ses créatures au jugement dernier. Il croit en un Dieu d’Amour et de pardon. Toute son œuvre est une quête pour arriver vers la Lumière.

Le chasseur de Sibérie Maxime Mounzouk, qui joue son propre rôle dans Derzou Ouzala, est venu à Paris pour la sortie du film et son premier souhait, en arrivant, a été de téléphoner à sa femme, à Novossibirsk, pour lui dire qu’il voyait la Tour Eiffel, la grande dame du ciel.

Le grand message de l’œuvre d’Akira Kurosawa est que la vraie révolution vient toujours de l’intérieur de l’homme, celle de la collectivité est dérisoire et sans lendemain. Ses héros sont des vainqueurs sans joie et des héros sans jeunesse. Sa pratique de la vie est sagesse et élévation

10 H DERZOU-OUZALA

13h : déjeuner, chacun apporte une participation culinaire et des boissons

15h ANDREÏ ROUBLEV